C’était un temps déraisonnable. La Mer avait un Ministre avec une sacrée
gueule et de vraies convictions forgées par l’expérience et le travail collectif.
C’était un temps déraisonnable : le politique avait retrouvé en France le
chemin de l’océan.
Avec ses avancées : l’avènement de l’Europe bleue grâce à un
accord historique avec les Anglais ; la conclusion d’un Traité mondial sur le
droit de la Mer ; la reconnaissance de la recherche océanographique ; les
prémices de la loi littoral ; la sauvegarde du patrimoine maritime et le
lancement des grands équipements culturels maritimes.
Avec ses ressacs : la restructuration engagée de notre industrie navale et de notre flotte de commerce, et celle retardée de notre économie portuaire.
C’était un temps déraisonnable. La Mer avait, dans l’Etat, une unité et un
visage.
Ce visage là, nous ne l’oublierons pas !
Benedict Donnelly
Le Pensec c’est un nom qui claque et sa voix portait loin, bien au delà de l’horizon des marins du Finistère. Il inspirait le respect et pas seulement de la part des Bretons mais de la France entière.